Pain-Noir - Pain-Noir (2015, Tomboy-Lab)

EN VIE / LA SUPERBE : Jusqu'où s'arrêtera Pain-Noir ? Déjà sorti fin 2014 chez Microcultures et soutenu par une juste propagande dans l'émission Label Pop, nous en avions déjà parlé à l'époque sur un autre support. L'album est depuis ressorti augmenté de trois morceaux sur Tomboy-Lab : il récolte les critiques dithyrambiques et continue de faire dans nos cœurs "des travaux d'aménagement sans ménagement" (Alain Souchon)

Ce n'était pourtant pas gagné. Alors que François-Régis Croisier était déjà connu pour un "très-bon-album-folk-un-peu-générique-quand-même" sous le nom de St. Augustine, le passage à la langue française marque une incroyable métamorphose. La musique de Pain-Noir cristallise en effet l'ancien et le moderne dans un axe allant de Brassens à Bertrand Belin auquel s'ajoute l'évidence folk des premiers albums de Leonard Cohen, rien que ça ! Le timbre grave, mais aussi la respiration de son chant, permettent la création d'univers bercé d'une mélancolie soutenue par une troublante sérénité.

Dès lors, on pourrait égrener les différents titres de cet album d'une remarquable cohérence : ils sont tous plus superbes les uns que les autres et provoquent désormais une forte résonance dans l'intimité de notre comité d'experts. Chef d’œuvre ? Sans doute, oui. En tout cas, à classer très haut dans le prochain TOP2015 des enfers d'EN MORCEAUX (même si c'est sorti en 2014, hein)