EN VRAC - PREMIER MESSAGE

Ce dimanche marque le véritable début de ce blog.

Présentation par une liste musicale.
Pas de véritables découvertes ici, mais l'occasion de redire mon amour pour ces dix disques.



Nirvana - Nevermind (1991) : Comme tout le monde, mais grâce aux Transmusicales de Rennes, un peu avant tout le monde : « Smell Like Teen Spirit » n’est découvert par le grand public qu’en mars 1992.  En 1991, Nirvana est donc à l’affiche. Premier vrai concert. Dépucelage auditif, premières bières, première soirée avec des filles, un groupe monstrueux sur scène, des guitares qui volent en éclat. De quoi donner l’envie de continuer.
Pink Floyd - The Piper at The Gates of Dawn (1967) :
Soif de découvertes en 1992 et Télérama qui sort un hors-série qui tombe à point « les 100 meilleurs albums de rock » grâce auquel je dois les bases de ma culture musicale : Kraftwerk, Beastie Boys, Beach Boys, King Crimson, The Clash… S’il ne fallait en retenir qu’un, ce serait Pink Floyd, rare groupe dont je suis fan (il m'arrive même de trouver The Final Cut, c'est dire).
Sonny Rollins - Saxophone Colossus (1957 ) : Mon professeur de batterie admirait Toto ce qui faisait mal aux fesses car à l’époque nous écoutions surtout du noise-rock (cf. Label Noise Amphétamine avec Melvins, Chokebore, Helmet pour les plus connus). Il s’est aussi rattrapé en me prêtant Saxophone Colossus, porte d’entrée idéale pour découvrir le jazz avec ce standard « Saint-Thomas » en ouverture, morceau hard-bop qui débute par une boucle tribale jouée par Max Roach, (que même un débutant peut reproduire certes approximativement).

Ground Zero - Revolutionary Pekinese Opera (1995) : En 1996, le magasin Cyborg station ouvrait sur Rennes car on achetait encore des disques. Moins de 20m2, mais qui concentraient le meilleur de la « musique aventureuse ». Premier disque acheté Revolutionary Pekinese Opera de Ground Zero, mélange inouï de noise, free-jazz et turntablism. Super baisée mais tubesque. Une épiphanie qui marque les débuts d'une émission de radio sur Canal B à Rennes, c'est l'Asile le plus sûr. Elle existe toujours d'ailleurs sous une forme différente.

Aphex Twin - Come to Daddy (1997) : A l’époque, il y avait pour beaucoup de rockers une méfiance pour tout ce qui était synthétiseurs et musique électronique. Il faut dire que dans les 90’s, la house/techno restaient musicalement pauvres et les free-party pour punks à chien n’arrangeaient rien. Les artistes du label Warp ont démontré qu’il était possible de produire une musique purement électronique exigeante (IDM). Aphex Twin surclassait tout le monde dans une maîtrise ahurissante des rythmes et textures, permettant en plus à toute une génération de remonter l’histoire de la musique électronique jusqu’à Pierre Schaeffer.

Naked City - s/t (1990) : John Zorn a laissé quelques chefs d’œuvre, mais s’il compte autant pour moi, c’est avec  son projet Naked City. Il faut dire que ce groupe all-star repoussait les frontières de l’inouï en associant deux genres dont j’étais fan mais qui paraissaient difficilement conciliables : le jazz et le noise-rock. En fait Naked City, c’est aussi la musique improvisée, le klezmer, le drone, l’easy-listening, la musique contemporaine… Beau programme de découverte et les portes de la perception qui continuent de s’ouvrir. 

Mr. Bungle - Disco Volante (1995) : Entre 1994 et 2002, le magazine Octopus a sorti 14 numéros que nous guettions fébrilement parce que chaque parution promettait des découvertes insensées. En avril 1996, la revue présentait Mr. Bungle : « principalement inspiré par la musique de cirque et le ska, le groupe a su y intégrer des éléments de musiques plus communément galvaudés (métal, funk, jazz…) pour créer des atmosphères uniques ». Achat à l’aveugle en magasin et début d’une grande histoire d’amour avec M. Patton. 

Arvo Pärt - Alina (1999) : Je n'ai pas découvert Alina. Elle était là et m'enveloppait bien avant que je la connaisse. Cette œuvre fragile semble concentrer toutes les notes, toutes les émotions, tout l'univers. Il n'y a rien et il n'y aura jamais rien d'aussi beau.
 Brian Wilson - Smile (2004) : Pas aussi essentiel que les autres albums dans ma construction musicale, mais l'ouverture de Smile, "Our Prayer" a quand même changé ma vie au sens propre.

Antony & The Johnsons - I'm a Bird Now (2005) : Musicalement, c'est le retour progressif aux affaires pop. Il faudrait citer énormément d'artistes, mais s'il ne fallait retenir qu'un album ce serait celui-ci où la pop baroque est insufflée d'une puissance soul à la Nina Simone. Difficile d'entendre charge émotionnelle si forte.